Voici un très succint compte rendu de mon périple dans les Alpes du 11 au 19 juillet:
jeudi 11 : Pompignac - Albertville par l'autoroute - 7:30 à 18:00 pour 750 kms
voir trajetvendredi 12 : Albertville - Davos - 8:30 à 18:30 pour 630 kms voir
trajet a trajet b trajet c trajet dIntéressant uniquement à partir de Thun. J'ai rencontré un groupe de bikers (le "chapter du coin" comme toujours sous contrôle du concess Harley), qui roulait en bande et monopolisait toute la route comme d'habitude = chaque fois que je voulais les doubler, ils se mettaient à gauche pour m'empêcher de passer, mais j'ai fini par les surprendre. Arrivé à Davos, c'est la fête dans la rue principale avec des grillades et une ambiance fête de village.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]samedi 13 : Davos - Innsbruck - 220 kms voir
voir trajet En partant le matin je constate que mes pneus sont usés beaucoup plus vite que prévu : je devais les remplacer à Salszbourg, mais vu leur état, impossible de rouler plus de 300 kms. Je suis donc obligé d'aller chez le concess BMW d'Innsbruck qui est malheureusement fermé le samedi. Je dois donc attendre jusqu'à l'ouverture lundi matin = repos et visite d'Innsbruck.
dimanche 14 : repos et visite des alentours d'Innsbruck.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]lundi 15 : Innsbruck - Tolmezzo - 9:30 à 19:00 pour 510 kms voir
trajet a trajet b trajet c trajet dJe suis devant la concession dès l'ouverture à 7h30 : ils me remplacent les deux pneus immédiatement et je peux repartir à 9:30.
Le coin de Berchtesgaden est magnifique, mais finalement la route jusqu'à Salszbourg est toute droite et pleine de touristes et de camions, alors comme j'ai perdu 2 jours à Innsbruck, je préfère revenir sur des routes de montagnes plutôt que d'aller m'insérer dans le flot des touristes (j'irai voir Salszbourg et Vienne une autre fois, car après 2 jours de visite d'Innsbruck j'ai envie de rouler plutôt que de visiter encore 2 autres villes).
mardi 16 : Tolmezzo - Incudine - 08:45 à 20:15 pour 535 kms voir
trajet a trajet b trajet c [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]mercredi 17 : Incudine - Biasca - 8:30 à 20:00 pour 560 kms voir
trajet a trajet b jeudi 18 : Biasca - Albertville par tunnel du Mont Blanc - 8:45 à 20:30 pour 700 kms voir
trajet a trajet b Toute la partie des lacs, si la vue est belle, est une horreur absolue pour rouler = c'est un immense embouteillage pendant 2 heures à rouler à 50 avec des contrôles radar. Ensuite, rejoindre le val d'Aoste et aussi affreux car c'est une succession de zones industrielles et de giratoires. J'arrive à 19:30 à Aoste et j'en ai tellement marre que je décide de rentrer et de faire au plus court par le tunnel du Mont Blanc : 11 kms à respirer les gaz d'échappement (les ventilateurs sensés créer un courant d'air pour les évacuer ne fonctionnent pas) et suivi d'un gros mal de tête (intoxication : soit le tunnel devrait être interdit aux 2 roues soit ils devraient fournir des masques à gaz). Arrivée à Alvertville, impossible de trouver un hôtel à cause de Tour de France qui n'est pas loin ... galère et finalement un Fasthotel me donne celle d'une réservation qui n'est pas arrivée. Ouf.
vendredi 19 : Albertville - Pompignac - 8:30 à 16:15 pour 740 kms par autoroute
Total : 4.520 kms A/R, dont 3.155 kms uniquement dans les Alpes de Albertville à Albertville
Consommation moyenne : 5,2 l/100 (et pourtant j'ai pas chômé !!!)
La K13GT est une machine à rouler (très confortable, régulateur de vitesse, réglage électronique de la suspension au guidon en roulant selon l'état de la route, contrôle automatique de stabilité), le pilote est endurant et expérimenté, et comme j'étais seul je roulais quasiment sans interruption du matin au soir (sauf pleins, poses techniques et rapide sandwich à midi).
Impressions : De loin le plus beau souvenir est le massif des Dolomites entre Tolmezzo et Bolzano : les Alpes italiennes sont les plus belles et les plus agréables et c'est là et à leur proximité qu'on trouve les plus beaux passages.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Globalement, les Alpes bavaroises puis autrichiennes ne sont pas si sensationnelles que ça : beaucoup trop de kilomètres à faire sur des routes de ralliement entre 2 cols, certaines étant parfois droites sur 50 kms vu la taille des vallées. En conclusion rapide, je dirai - quitte à briser un mythe et en ne tenant pas compte de l'aspect "touristique" car la Bavière est très jolie - que pour vraiment s'éclater à piloter en montagne, si on fait les Pyrénées + Alpes françaises + sélection de cols et parcours des Alpes Suisse+Autriche+Italie on a le must du must (voici donc un complément avec les cols et zones qui m'ont parues vraiment intéressantes et qui valent le déplacement en 5 images, chaque zone intéressante étant entourée :
A1 A2 A3 A4 A5 et encore je dirai qu'A2 avec les environs de Berchtesgaden ne valent pas tant de kilomètres de détour même si c'est très beau).
Les écarts de température allaient de 33° dans les plaines à seulement 8° sur certains cols ou passages, majoritairement entre 16° et 25° = très agréable.
Dans ces pays, les conducteurs sont plus attentionnés à leur environnement routier et font donc attention aux motos : même quand je remontais les files "à la française" ils me voyaient arriver et renonçaient à tourner à gauche uniquement pour me laisser passer, et sans râler, car ils regardent dans leur rétroviseur eux et ils sont fairplay. Les limitations de vitesse ne sont pas plus respectées qu'en France et le nombre de panneaux de limitation est bien faible comparativement. Ils ne respectent pas forcément "la lettre" mais adaptent leur vitesse au contexte, parfois plus parfois moins, et les radars et contrôles radars sont rares, et je n'ai quasiment pas vu de flics sauf dans les grandes villes. On trouve aussi des fous qui roulent vite et doublent sur ligne continue.
En Italie, un flic m'a arrêté car je doublais en ville : il voulait me mettre un pv pour dépassement interdit + vitesse excessive (à peine ...) mais comme il ne parlait qu'italien et teuton et moi pas, il a fini par renoncer et m'a laissé partir avec un "piano" !
Pour la signalisation (car le GPS que je n'ai pas me parait un outil certes efficace mais qui coupe totalement des réalités locales, et se perdre donne du piquant quand ça n'arrive pas trop souvent et justement se perdre oblige à dialoguer avec les locaux) :
- en Allemagne et Autriche le panneau qui indique une agglomération est tout petit et écrit en blanc sur fond bleu : tu le rates et tu ne sais plus où tu es ...
- en Italie, c'est la loterie : soit on t'indique les prochains petits villages, soit les vallées, soit un mix des deux mais avec des panneaux parfois identiques (blanc sur fond bleu de taille identique ce qui ne permet pas de faire la différence entre un village et une ville) parfois mélangés (marron clair sur marron foncé) = je me suis perdu un nombre incalculable de fois, mais l'autochtone est hyper gentil et on arrive toujours à trouver la bonne info (sauf quelques directions contradictoires = je tire au sort ...), mais c'est quand même un peu aléatoire (ou bien c'est moi qui n'ai toujours rien compris, ce qui est fort possible).
- et l'indication du numéro des routes est rare dans ces pays, donc quand tu es perdu tu l'es vraiment, et si tu as un doute tu le gardes longtemps !
Dans un virage à 180° j'ai croisé un PL dont la semi était coincée car le dénivelé était trop important entre le début et la fin de l'épingle et il était bloqué, en pleine montagne, avec des voitures et autres camions qui eux aussi étaient bloqués à cause de lui dans les 2 sens.
Il n'y a qu'en France qu'on remonte les files : partout où je suis passé les motards locaux faisaient sagement la queue dans la file des voitures. Mais je continuais à remonter les files "à la française" et personne ne m'a jamais klaxonné ou fait de remarque désobligeante, souvent même les voitures se serraient spontanément pour que j'aie plus de place pour passer.
Si la majorité des cols sont faciles à faire, certains comme les Grimselpass et Nufenenpass (sauf erreur car j'ai une très mauvaise mémoire des noms) sont très techniques car il faut enchainer les épingles très serrées sur une route étroite et avec fort dénivelé = chute assurée pour ceux qui ne sont pas entrainés (je recommande le
stage de l'AFDM).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je n'ai pas vu une seule plaque d'immatriculation française : majoritairement A, I et quelques D, NL, UK
Pour les motos : 80% sont des BMW R1200GS sur-équipées comme pour traverser l'Afrique, le reste se partage entre 10% d'autres BMW (R1100 GS/RT et autres plus anciennes) et les japonaises. Munich n'est pas loin, ça se voit ... Il ne faut pas rouler les samedis et dimanches sur les routes des cols les plus prisés car ce sont des hordes de R1200GS qui défilent, la semaine est plus calme. Hors des grands cols avec les inévitables agglutinements de motards aux bistrots, je me suis souvent senti un peu seul sur la route ... mais au moins c'était tranquille.
Je proposerai un trip du genre : Pyrénées + Alpes françaises + sélection meilleures parties Alpes CH+D+A+I, à faire sur 3 semaines (donc à un rythme touriste normal), de préférence après avoir suivi le stage de l'AFDM pour ceux qui ne l'auraient pas déjà fait. Nous verrons si cela intéresse du monde.
A+